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Gabon: Où sont passés les 503 milliards FCFA pour la lutte contre la COVID-19 ?

Fond COVID-19, ce fonds, financé par l’État gabonais et des bailleurs pour un montant de plus de 503 milliards de francs CFA sous l’ancien président Ali BONGO, était notamment destiné à renforcer le système sanitaire, à soutenir les ménages, le secteur privé et à maintenir les emplois.

Trois ans après les premières interpellations de la société civile, une lueur d’espoir semble poindre à l’horizon dans le dossier opaque de la gestion des fonds Covid-19 au Gabon. La Cour des comptes a récemment donné suite à la demande du Copil Citoyen pour l’ouverture d’une enquête formelle. Une avancée significative, dans un contexte où les voix appelant à la transparence et à la reddition des comptes se sont faites de plus en plus pressantes.

Guy Patrick Obiang Ndong, ministre de la Santé à l’époque, incarnait la stratégie nationale de riposte contre le Covid-19. C’est sous sa tutelle que la gestion des achats de matériel, des campagnes de dépistage et des vaccins s’est organisée : une gestion aujourd’hui vivement contestée. Malgré des alertes répétées et le dépôt de plusieurs requêtes, les institutions compétentes étaient restées sourdes aux appels. Mais cette année, l’étau semble se resserrer.

Le Gabon suivra-t-il l’exemple du Sénégal ?

Ce, révélant de potentielles malversations à grande échelle. La société civile exige désormais des comptes et réclame une « justice exemplaire », condition sine qua non à la moralisation de la gouvernance publique dans le contexte de la nouvelle République. Cette exigence de rigueur judiciaire renvoie à l’exemple du Sénégal, où des membres du gouvernement durant la pandémie, ont été placés en détention suite à des scandales similaires sur les fonds Covid. Le Gabon suivra-t-il cette voie de responsabilité et de justice ? La lutte contre les détournements de fonds publics passe par l’effectivité de la justice, cette affaire constitue donc un test grandeur nature pour les institutions judiciaires gabonaises. Le peuple gabonais, qui dit avoir été durement éprouvé par la crise sanitaire et les restrictions qu’elle a imposées, attend des réponses : pas des promesses. Beaucoup espèrent que cette fois, aucune procédure ne devra être enterrée sous les silences administratifs ou les lenteurs politiques. Pour eux, dans un pays en quête de renouveau démocratique, la justice doit non seulement se saisir des dossiers, mais aller au bout.

A health worker dressed in personal protective equipment (PPE) collects an oral swab from a woman during a COVID-19 coronavirus test at the Nkembo health centre in Libreville on July 9, 2020. (Photo by Steeve Jordan / AFP)

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